Durement secoué par la crise du coronavirus, le marché de l’assurance vie, qui avait pourtant renoué depuis 2018 avec une belle dynamique, a vu sa collecte nette virer au rouge vif en 2020 et enregistrer une perte historique (). Pourtant, témoignant une fois de plus de sa capacité de résistance, le secteur donne d’ores et déjà les signes d’un rebond dont les effets pourraient s’annoncer durables si l’hypothèse d’une repentification progressive de la courbe des taux obligataires se confirmait.
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C’est évidemment en format digital que la traditionnelle conférence « bilan-perspectives » de la Fédération française de l’assurance (FFA) s’est tenue le 24 mars dernier. Une distance bienvenue pour sa présidente Florence Lustman qui a immédiatement pris de la hauteur par rapport au contexte Covid-19 pour braquer le projecteur sur les fondamentaux du secteur : « L’année que nous avons traversée a exigé une adaptation à une crise inédite : des pans entiers de l’économie à l’arrêt, un krach boursier, et des taux négatifs. Pour autant, cette crise a démontré la solidité de l’assurance qui, aujourd’hui, joue un rôle clé dans la relance durable. » Insistant sur le rôle « de financeurs de l’économie du pays » des assureurs, le bilan 2020 a notamment été l’occasion pour la présidente de la FFA de rappeler qu’avec 792 Md€ placés en titres obligataires souverains, le secteur contribuait largement au soutien de la dette publique (les assureurs en détiennent 17 %). Mais aussi – voire surtout ! – que sur les 2 658 Md€ gérés pour le compte des assurés (un chiffre en légère hausse par rapport à 2019), 60 %, soit 1 603 Md€, avaient été placés en actifs d’entreprises (36 % sous forme d’obligations, 19 % en actions et le reste en immobilier). Dans la même veine, l’année écoulée a également permis aux compagnies de renforcer leurs investissements dans les petites et moyennes entreprises (97,6 Md€ fin 20...