Salué début octobre par le gouvernement pour son succès, le plan d’épargne-retraite (PER), qui vient de souffler sa quatrième bougie, serait-il en passe de convaincre les Français des bienfaits d’une épargne longue pour arrondir leurs futures pensions de retraités ? Eléments de réponse.
Sur le papier, les chiffres des PER assurantiels (l’essentiel des PER individuels) sont rutilants ! Fin août, les cotisations versées s’élevaient à 5,4 Md€ (+23 % par rapport à la même période de 2022) pour 545 700 nouveaux assurés (+19 %). Et sur les neuf premiers mois de l’année, la collecte nette des PER était « de 4,37 Md€ », se félicite la fédération France assureurs qui, à cette même date, comptabilisait 5,2 millions d’assurés détenteurs de ce nouveau produit « pour un encours de 68,8 Md€ ». Elargissant ce bilan aux PER collectifs détenus sous la forme de comptes-titres dans le cadre de l’épargne salariale – ce qui porte à 7,2 millions le nombre total de titulaires de PER enregistrés fin mars pour un encours global avoisinant 85 Md€ – le ministre de l’Économie Bruno Le Maire s’est pour sa part réjouit dans un communiqué diffusé début octobre d’un beau succès au double « bénéfice des Françaises et des Français qui disposent désormais d’un produit d’épargne adapté pour préparer leur retraite et des entreprises qui ont besoin d’investisseurs de long terme pour les accompagner dans les grandes transitions à venir ».
Double face
Il est vrai que, quatre ans après avoir été porté sur les fonts baptismaux par la loi Pacte du 22 mai 2019, le PER a largement dépassé son objectif initial de 50 Md€ d’actifs à fin 2022. « Ce plan est devenu le nouveau produit de référence en matière de financement de la retraite », juge Christophe Claudel, directeur technique retraite & épargne salariale chez...