Occupant depuis quelques années le haut du podium des contrats d’assurance vie et retraite les plus rentables, plusieurs mutuelles de petite et moyenne taille ont su faire leur miel d’une activité au départ concentrée sur une population spécifique d’adhérents. Aujourd’hui, elles partent à la conquête d’un public plus large. Cette croissance se fera-t-elle aux dépens de leur valeur ajoutée ? Nos éléments de réponse.
« À la Carac, on se bat pour vous ! » Émis à un rythme soutenu et régulier sur certaines ondes durant le printemps dernier, ce slogan publicitaire résume à lui seul la volonté affichée par cette mutuelle, à l’origine dédiée aux anciens combattants, de puiser dans son ADN les arguments susceptibles de toucher un large public.
Visibilité
« La Carac est une mutuelle performante, engagée, qui donne du sens et une utilité sociétale à l’épargne », abonde son directeur général Michel Andignac. Son propos rejoint à quelques nuances près celui de la MIF (Mutuelle d’Ivry la Fraternelle), de Garance, d’Ampli mutuelle ou encore de La France mutualiste, autant de structures longtemps restées dans l’ombre et qui aujourd’hui se sentent plus légitimes que jamais pour faire valoir haut et fort la qualité de leur modèle d’épargne-vie. « Nous avons beaucoup communiqué dans la presse nationale en début d’année et nous allons continuer à mener des campagnes afin de mieux nous faire connaître », confirme Jérôme de Villèle, directeur général d’Ampli mutuelle. Au diapason, Xavier Couratier, directeur technique, risques et finance chez Garance, partage cette ambition, « d’être plus visible afin de répondre à un enjeu de démocratisation de l’épargne ».
Cette quête de notoriété n’a rien de surprenant. Cela fait plusieurs années maintenant que saison après saison, ces structures mutualistes se hissent en tête du palmarès des fonds euros les plus rentables du marché, avec des offres qui l’an passé ont allègrement...