En 2022, la consommation de soins de santé des actifs, toujours alourdie par les reports de soins et par le 100 % santé, enregistre une hausse de 2,5 à 2,9 %.
En cette période de bilan, Mercer, courtier spécialisé en santé-prévoyance collective, a analysé le comportement des assurés en portefeuille entre 2019 et 2022. Plusieurs postes ont connu une dérive de consommation l’an passé, dont certaines étaient attendues comme l’hospitalisation (+4,3 %) qui continue d’être plus longue et plus coûteuse en 2022. « Cela s’explique sans difficulté par le report des soins sur la période 2020-2021 qui a eu pour effet de dégrader la santé des Français », indique Florian Bocognano, responsable actuariat santé & prévoyance chez Mercer Marsh Benefits France.
En hausse également le poste pharmacie (4 %), notamment à cause des médicaments facturés 8 % plus cher par rapport à 2021. Le poste dentaire augmente, lui, de 2 % suite à la convention dentaire de 2018, signée pour cinq ans, qui a revalorisé au 1er janvier 2022 la base de remboursement de plusieurs actes de soins parmi lesquels les prothèses. Le poste dont l’ampleur de la dérive crée la surprise est l’optique. « Nous avions déjà constaté une forte hausse de la consommation en optique en 2021 en conséquence du "contrat responsable". Nos anticipations, avec un creux de la vague en 2022 avant la remontée en 2023, ont été invalidées. Une nouvelle lentille a été mise sur le marché en 2022 faisant dériver le poste optique de 2 % », poursuit Florian Bocognano. Mercer estime la dérive totale à 2,5 % par rapport à 2021 (et +2,9 % selon le baromètre 2022 du courtier gestionnaire Génération), plus importante que prévu.