La crise sanitaire n’aura pas eu que des effets négatifs. Pour les CGP, le premier confinement aura été l’occasion d’être proactifs et de renforcer ainsi leur légitimité auprès des clients. Contraints d’accélérer leur digitalisation, ils sont plus que jamais opérationnels en cette fin d’année de nouveau confinée et traditionnellement pourvoyeuse de fortes collectes sur les produits retraite.
journaliste
Atoute chose malheur est bon, l’adage semble se vérifier pour les conseillers en gestion de patrimoine (CGP). D’après la 14e édition du Baromètre du marché de la profession réalisée par Kantar pour BNP Paribas Cardif, après le premier confinement pour neuf CGP sur dix, la priorité était de rassurer et d’accompagner leurs clients. De fait, nombre d’épargnants ont pu être inquiets alors que les marchés s’effondraient en mars dernier. « Dans de telles circonstances, le rôle du CGP est de prendre son téléphone, de faire œuvre de pédagogie, explique Stéphane Fantuz, président de la CNCEF patrimoine. Selon les cas, on rassure, en relativisant la baisse des portefeuilles par rapport à celle des marchés, ou bien on accompagne ceux qui souhaitent au contraire en profiter pour se montrer plus offensifs dans leurs placements. » 58 % des CGP estiment ainsi que la crise aura renforcé l’image positive de la profession auprès des clients. « Pour que les épargnants aient confiance, ils ont besoin de comprendre dans quoi leur argent est investi, confirme Frédéric Puzin, président de Corum l’épargne. Or, les marchés ne sont pas assez transparents, ce qui explique le repli des épargnants vers des produits simples, le livret A ou les fonds euros lorsque ceux-ci étaient encore performants. Nous nous efforçons ainsi de dé-jargonner au maximum notre discours. »
Agiles
« L’agilité des cabinets est inhérente à leur taille, reprend Stéphane Fantuz, la plupart sont en effet de petites structures, ce qui leur...