Annoncée le 7 novembre, l’ambitieuse réforme du label ISR impacte directement les assureurs qui ont fait de l’épargne vie verte et durable l’une des lignes de force de leur stratégie commerciale.
Fruit de longs mois de travaux, la refonte du cahier des charges du label ISR annoncée officiellement le 7 novembre signe un changement de braquet pour les centaines de fonds estampillés « investissement socialement responsable » (1 174 comptabilisés fin octobre pour un encours total de 773 Md€).
Crédibilité
« Je me réjouis que notre proposition d’un label plus ambitieux, nécessaire à sa crédibilité, ait été soutenue par le ministre de l’Économie et des Finances », commente Michèle Pappalardo, présidente du comité du label ISR missionné en octobre 2021 par Bruno Le Maire pour l’ajuster « aux attentes plus fortes des épargnants et à l’ampleur des défis collectifs auxquels nous faisons face, notamment en matière de lutte contre le changement climatique », spécifie Bercy.
A partir du 1er mars 2024, pour obtenir ce précieux sésame créé en 2016 afin d’aider le grand public à repérer les supports financiers investis en valeurs d’entreprises respectueuses des principes ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance), les sociétés de gestion devront montrer patte verte. Et exclure de l’actif des fonds candidats à la labellisation « les entreprises qui exploitent du charbon ou des hydrocarbures non conventionnels, ainsi que celles qui lancent de nouveaux projets d’exploration, d’exploitation ou de raffinage d’hydrocarbures ». Quant aux fonds déjà adoubés, « ils disposeront d’une année pour s’adapter aux exigences renforcées du label », indique Michèle Pappalardo.
Mobilisation
Les assureurs vie, qui, en vertu...