En proposant des offres plus respectueuses des enjeux environnementaux et sociétaux, les assureurs entendent bien faire du PER un outil d’épargne durable et vertueux. S’agit-il uniquement d’un discours marketing bien rôdé ou d’une réalité de marché ? Éléments de réponse.
La loi Pacte du 22 mai 2019 a de fortes chances de figurer dans les annales de l’épargne-retraite comme l’un de ses plus efficaces leviers législatifs. Pour rappel, ce texte a institué avec le plan d’épargne-retraite un nouvel outil de placement à la fois plus homogène, plus souple et mieux diversifié financièrement que tous les dispositifs qui l’ont précédé (contrats Perp, Préfon, Madelin, article 83 et Perco, désormais fermés à la commercialisation).
Appel d’air
Mais ce n’est pas tout. Le législateur a profité de ce cadre pour faire de l’assurance vie l’un des principaux vecteurs de développement de l’investissement socialement responsable (ISR) et solidaire auprès des particuliers. Désormais, toutes les nouvelles offres de contrats multisupports doivent systématiquement contenir au moins trois types d’unités de compte (UC) : un fonds solidaire investi à hauteur de 5·% à 10 % dans le financement de l'économie sociale d’insertion (généralement labellisé Finansol, un marqueur qui fait foi dans le secteur de la finance responsable depuis 1997), un fonds d’investissement socialement responsable (adoubé par un label ISR français ou européen) et un fonds vert favorable à la transition écologique (label Greenfin). Or, on le sait, la finance durable est devenue au fil des ans une composante centrale du positionnement stratégique des assureurs. Ainsi, selon les données communiquées en mars dernier par France assureurs lors de la présentation du bilan annu...