Entre la prise en charge des arrêts de travail dérogatoires et leur allongement en raison de la Covid-19, les régimes de prévoyance sont à la peine depuis maintenant un an. En revanche, la pandémie n’a eu qu’un effet marginal sur le risque décès, la surmortalité concernant essentiellement les retraités. « La dérive de la mortalité due à la Covid-19 a essentiellement des impacts sur les 65 ans et plus », confirme Guillaume Bessalem, directeur technique santé et prévoyance de Mercer. Sur la garantie arrêts de travail, les assureurs ont globalement indemnisé les risques liés aux pathologies et tout à fait marginalement les arrêts de travail dérogatoires qui n’étaient pas liés à l’état de santé (garde d’enfants par exemple), ce qui a déçu les TPE et PME qui auraient souhaité leur prise en charge. Assureurs et courtiers ont donc fait appel à la pédagogie afin d’expliquer à leurs entreprises clientes ce qu’il en était.
Point bas
Damien Vieillard-Baron, président de Gerep, synthétise la situation de ce segment : « Avant même l’émergence de la pandémie, la prévoyance était parvenue à un point bas sur la pesée des risques avec, déjà, une hausse des arrêts de travail. Et la crise de la Covid-19 n’a pas amélioré la situation des régimes. De plus, les taux d’intérêt extrêmement bas ont placé le marché sous tension du point de vue des équilibres techniques et contraignent les assureurs à reprovisionner dans la perspective des sinistres à venir. » Lors du premier confinement, Gerep a enregistré sur...