Si le taux de salariés qui télétravaillaient était faible avant la crise sanitaire, le recours massif à ce mode d’exercice du fait de la Covid-19 a constitué un tournant décisif dans l’organisation de nombreuses entreprises.
En 2017, seulement 3 % des salariés pratiquaient le télétravail au moins un jour par semaine et 61 % d’entre eux étaient des cadres, indique la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). En avril 2020, on dénombrait 8 millions de télétravailleurs, soit environ un salarié sur trois, et 80 % exerçaient ainsi à plein temps. En juin dernier, 24 % des salariés étaient toujours en télétravail. Cette expérience imposée par les circonstances s’étant souvent révélée positive, aussi bien du côté des télétravailleurs que des employeurs, un grand nombre de branches professionnelles et d’entreprises a étendu la durée fixée pour le télétravail via des accords spécifiques pour préparer l’après-crise, car cette pratique a trouvé sa place dans l’organisation du travail. Comment le télétravail est-il assuré ? Concrètement, un salarié télétravaillant depuis son domicile doit prévenir son assureur MRH, lui demander une attestation prouvant que le porteur de risques a pris en compte le travail à distance, puis transmettre ce document à son employeur. Le tout sans surprime.
À qui la faute ?
Dans les faits, tous les employeurs ne sont pas au courant de ces règles et s’exposent à des risques sans le savoir. En effet, le télétravail peut soulever des questions sur la responsabilité en cas de sinistre entre employeur et salarié. « En France, l’employeur a une obligation de sécurité et de responsabilité à l’égard de ses salariés, qu’ils exercent en présentiel ou en télétravail, exp...