En plein essor ces cinq dernières années, les FinTech centrées sur la distribution d’assurance vie ont pourtant connu des fortunes diverses depuis leur lancement. Nombre d’entre elles envisageaient cette année 2020 avec sérénité, voire ambition, avant que la crise sanitaire ne rebatte violemment les cartes. Flexibles par définition, ces jeunes pousses semblent toutefois démontrer leur capacité de résistance.
journaliste
Apparues sur le marché de l’épargne dans le courant des années 2010 avec force slogans publicitaires les présentant comme « la » solution pour aider les Français à optimiser leurs finances personnelles, les FinTech « patrimoniales » vont-elles survivre à la déflagration sanitaire ? Il est évidemment un peu tôt pour répondre à cette question, mais a priori leur business model « disruptif » a de la ressource. « Nous sommes parvenus à finaliser en pleine crise du coronavirus une levée de fonds de 1,5 M€ qui devrait nous permettre de poursuivre notre dynamique et doubler nos effectifs d’ici la fin de l’année 2020 », se réjouit Thomas Perret, cofondateur avec Margaux Belhade de Mon petit placement, une FinTech lyonnaise qui a lancé sa première offre d’assurance vie en début d’année.
Frilosité
La voie que défriche cette nouvelle génération d’intermédiaires financiers n’a toutefois rien d’un long fleuve tranquille. Les start-up qui ont fait le choix de miser sur l’innovation technologique, et notamment celle des robo-advisors (robots conseillers), pour creuser leur part de marché dans le secteur de l’épargne-vie peinent en effet à s’imposer.
Il y a tout juste un an, un sondage Ipsos réalisé pour le courtier en ligne Assurancevie.com montrait ainsi que seuls 2 % des personnes interrogées affirmaient pouvoir se fier à un robo-advisor pour la gestion de la fraction diversifiée en UC (unités de compte) de leur assurance vie. Plus récemment, la cinquième édition du baromètre Deloitte « Les Français...