À l’occasion des deuxièmes Rencontres sur les retraites organisées par Groupama, l’évolution rapide des formes d’emploi se révèle être le grand défi auquel la future réforme devra répondre.
Alors que le ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion, Olivier Dussopt, consultait ce mercredi les partenaires sociaux pour présenter le calendrier de la réforme des retraites, Groupama alimente le débat sur la question épineuse des travailleurs non salariés (TNS). Première difficulté, l’hétérogénéité de cette population des indépendants – chef d’entreprise, microentrepreneur, autoentrepreneur – et de leur niveau de revenu. « Sur les 3,2 millions de TNS, 13 % font partie des 10 % des Français les plus riches, 25 % font partie des 10 % les plus pauvres, 40 % gagnent moins que le Smic, 27 % gagnent moins que la moitié du Smic. Et cette grande disparité influe forcément sur le niveau de retraite », soutient Jean-François Garin, directeur général adjoint de Groupama en charge des activités vie.
Deuxième difficulté, la cotisation retraite des indépendants est plus faible que pour les autres actifs. Pour les TNS, le poids moyen des cotisations retraite (patronales et salariales) par rapport à leur rémunération nette se situe entre 15 et 21·%, contre 65 % à 95 % pour les fonctionnaires et 36 % à 37 % pour les salariés, selon une étude Sapiendo. Le niveau de base des pensions ne sera donc pas le même. « La validation des trimestres est encore plus problématique. En sachant que le calcul de la pension se fonde sur le chiffre d’affaires annuel, cela pénalise les populations qui gagnent peu », poursuit-il.
Enfin, les formes d’emploi évoluant, les Français cumulent les...