Dans l’assurance, les confinements et mesures sanitaires ont accéléré une tendance de fond et ont généralisé le télétravail pour aboutir aujourd’hui à une nouvelle organisation du travail. Les employés n’ont plus nécessairement de bureau attitré, mais les évolutions induites vont bien au-delà de l’aménagement de l’espace et supposent de repenser la politique RH, managériale, et de prévention des risques, notamment psychosociaux.
Selon un sondage réalisé en mars 2021 par l’opérateur immobilier Deskeo, 55 % des entreprises envisageaient de passer au « bureau flexible » et 16 % avaient déjà passé le cap. L’évolution dans l’organisation du travail que cela suppose est d’ampleur et à différencier du travail à la maison ponctuel, même quand il s’étale sur plusieurs semaines comme lors des périodes de confinement. Pour inscrire la démarche dans la durée, c’est moins de conserver ou non un espace personnel au travail qui sera important que d’encadrer la pratique par un accord, et de déployer des techniques de management hybride et des services propres à l’exercice des missions au domicile. Avant la crise sanitaire, la grande majorité des groupes d’assurance avaient des accords de télétravail, généralement plafonnés à deux jours par semaine et réservés à certaines catégories de salariés. Avec la pandémie et pour certains dès la fin du premier confinement, les assureurs ont majoritairement travaillé à l’adaptation de leurs accords de télétravail ou à la négociation d’un nouveau texte afin d’adapter leur organisation.
Négocier ou non un nouvel accord
Au sein du groupe Groupama, il existait déjà avant la crise des accords dans la plupart des 32 entités, notamment pour Groupama assurances mutuelles, organe central du groupe et ses filiales parisiennes. En mars 2020, au moment du premier confinement, l’ensemble des accords ont logiquement été suspendus pour favoriser le 100 % télétravail demandé par le gouvernement. En septembre 2021, le groupe a...