Engagement pour des garanties plus lisibles, réforme du 100 % santé et entrée en vigueur de la résiliation infra-annuelle prévue en décembre, l’étau réglementaire se resserre un peu plus sur les complémentaires santé.
journaliste
La mise en œuvre de toutes les réformes réglementaires constitue d’abord un coût pour les complémentaires : « Sur l’ensemble du budget consacré aux projets de La Mutuelle générale, soit 15 M€ par an, 40 % sont consacrés à la mise en conformité réglementaire », indique Christophe Harrigan, directeur général de l’organisme. Chez Aésio, la mise en place technique du 100 % santé a représenté un investissement de 1 400 jours/homme. Des dépenses immanquablement répercutées sur les cotisations santé des adhérents.
Concernant le 100 % santé, tous les contrats responsables ont dû être paramétrés en plusieurs étapes, la publication des décrets d’application ayant été étalée dans le temps, les derniers en décembre 2019… pour une mise en route au 1er janvier. Les acteurs de la complémentaire ont donc dû se livrer à un travail acharné pour que les systèmes soient opérationnels à temps. Dans ces circonstances et vu l’ampleur du chantier, le 100 % santé a connu quelques couacs au démarrage qui se matérialisaient par une non prise en compte de la réforme dans les flux informatiques échangés entre l’Assurance maladie, les complémentaires santé, les opticiens, les opérateurs de tiers payant et les réseaux de soins. « Autant, sur un secteur comme l’optique qui était déjà très régulé, le 100 % santé n’entraîne pas de diminution du reste à charge, autant en dentaire où l’on observait un déficit de régulation depuis plusieurs années, le 100 % santé entraîne une baisse des tarifs. Quant à...