Il y a tout juste un an, avant que le rideau du confinement ne s’abaisse brutalement sur la France, affolant les places boursières et figeant des pans entiers de l’économie, tous les voyants s’affichaient au vert pour que le marché de l’épargne retraite d’entreprise (ERE), stimulé par la loi Pacte, prenne un envol programmé de longue date. La crise sanitaire a-t-elle brisé cet élan ? Nos éléments de réponse.
journaliste
Flash-back… Fin février 2020, le marché de l’épargne retraite individuelle et collective, dopé par le lancement le 1er octobre 2019 du tout nouveau PER (plan d’épargne retraite) institué par la loi Pacte du 22 mai 2019, battait son plein. Et tous les professionnels de l’épargne retraite d’entreprise (ERE), assureurs en tête, étaient sur le pont, bien décidés plus de quinze ans après l’entrée en vigueur de la loi Fillon et la création du Perco (plan d’épargne retraite collectif), à – enfin ! – transformer l’essai en faisant de la retraite la nouvelle locomotive de la protection collective. Portée tout à la fois par la refonte des régimes Agirc-Arrco, le projet de remise à plat des retraites de base, ou encore, sur le plan financier, par l’effondrement des taux longs signant la fin de la martingale des fonds en euros au profit de solutions plus diversifiées, la réforme de l’épargne retraite arrivait à point nommé.
Nouveau souffle
« Le PER a immédiatement eu pour effet de braquer le projecteur sur ce marché, d’activer les interrogations, les demandes des entreprises et de renforcer la mobilisation des réseaux de distribution sur un terrain qui s’est vite révélé aussi fertile que composite », résume Arnaud de Wazières, responsable commercial du pôle retraite collectives de Groupama Gan vie.
Toutes les conditions semblent alors réunies pour que le PER, seul dispositif retraite ouvert à la commercialisation à compter du 1er octobre 2020, creuse sa place dans la panoplie de produits de placement des...