Actrices historiques du marché vie, les associations d’assurés ont su bâtir avec les compagnies en charge de leurs contrats collectifs un partenariat atypique favorable à l’émergence d’offres innovantes et concurrentielles. À l’heure où l’inflation conjuguée à la volatilité boursière secoue le secteur, elles ne baissent pas la garde.
L’initiative récente de l’Afer en témoigne, les associations d’assurés entendent bien continuer de peser dans le monde en constante évolution de l’épargne-vie. En annonçant fin septembre le lancement de Nov’Afer, un programme d’accompagnement de start-up, l’emblématique Association française d’épargne et de retraite (plus de 753 800 adhérents déclarés fin décembre 2021 représentant un encours de 56 Md€ de contrats sous gestion) signifie clairement sa volonté de s’ancrer dans l’air du temps. « L’Afer a vocation à devenir un acteur original de la French Tech, dans le respect de ses valeurs, en participant aux grandes transitions de notre économie et à la construction de la France de demain », se félicite le président de l’association Gérard Bekerman.
Dynamique associative
Il est vrai qu’en scellant en 2021 son alliance avec Abeille assurances, au gré du rachat d’Aviva France par Aéma groupe (issu du rapprochement entre Aésio mutuelle et Macif), l’Afer, fondée en 1976, a démontré son talent à faire du neuf avec de l’ancien. Pour rappel, avant d’être dissoute dans Aviva France au début des années 2000, Abeille vie (ex La Paix) fut la première compagnie partenaire de l’Afer. Et aujourd’hui, en liant son nom à celui du poids lourd mutualiste, l’Afer se réjouit de partager avec son partenaire un même ADN que Gérard Bekerman se plaît à noter « triple A, pour Abeille, Afer, Aéma ».
Mais l’Afer n’est pas le seul acteur à incarner la dynamique associative. En février dernier, le Secours catholique a fait une...