Face à la hausse des tarifs santé pour 2024, les entreprises devront arbitrer lors des renouvellements pour tenter de réduire la facture et peut-être quitter le cocon des contrats responsables.
Face à l’inflation et la dérive des dépenses de santé, le marché se durcit (10 % environ pour les Ocam et revalorisation du PMSS à +5,4 %) et faire jouer la concurrence pour baisser sa cotisation n’est plus aussi efficace qu’auparavant. « Nous voyons beaucoup de clients demander à leur courtier de remettre leur contrat sur le marché mais, en parallèle, la tendance côté porteurs de risque serait plutôt de rester concentrés sur les renouvellements et avoir peu, et en tout cas moins d’appétit pour les affaires nouvelles, surtout celles en difficultés. Il y a encore dix ans, le S/P d’une entreprise à 102 % pouvait assez facilement être "replaçable", aujourd’hui, il faut être à 95-97 % pour que le contrat soit jugé à l’équilibre », souligne Bertrand Gueguiniat, directeur du développement du gestionnaire Simax.
Les entreprises peuvent aussi décider de baisser au minimum les garanties prévues par le socle légal mais en prenant alors le risque d’affecter la qualité des soins ainsi que l’attractivité de l’employeur. De plus, cela est peu efficace selon Julien Rémy, directeur général adjoint chez Mutuelle Mip : « J'y vois deux freins. Tout d’abord, les partenaires sociaux n’y sont en général pas favorables. Au cours des dernières années, les négociations ont généralement porté sur des améliorations de garanties, et il est toujours difficile de revenir en arrière. Par ailleurs, une baisse de garanties a souvent un effet moins fort qu’escompté, c’est donc une mesure qui généralement ne...