La prévoyance et la santé collectives subissent de plein fouet les répercussions de la crise sanitaire. La première pâtit des taux d'intérêt bas et d'une sinistralité élevée. Tandis que la seconde doit faire avec la taxe Covid.
journaliste
Les opérateurs de la santé collective ont tous connu une baisse de la consommation médicale lors du premier confinement de mars à mai, suivie d’une reprise cet été et au début de l’automne. Le second confinement de novembre et décembre n’a pas éloigné les patients des cabinets médicaux, ni des établissements hospitaliers, avec une dynamique de consommation plus élevée que les années précédentes pendant ces deux mois, notamment en dentaire et en optique. Sur l’année, la baisse de la consommation médicale varie suivant les portefeuilles de santé collective : de -4,5 % chez Mercer jusqu'à -11 % chez Gerep. À l’échelle nationale, elle se chiffrerait en moyenne à -5 %.
« Suite à la moindre consommation médicale en 2020, nous nous attendons à un rattrapage en 2021 car nombreux sont les patients qui ont différé les soins qu’ils devaient recevoir ou ont reporté l’achat de biens médicaux », prévoit Jean-Philippe Ferrandis, directeur des assurances de personnes de Verspieren qui redoute un autre effet malheureux de la crise sanitaire : l’aggravation de l’état de santé des personnes ayant des pathologies graves et ayant vu reportée leur prise en charge médicale. Une étude de France Assos Santé publiée en décembre dernier (1) révèle que 47 % des Français ont eu des soins annulés ou reportés depuis le début de la crise sanitaire. La conséquence a été pour 24 % d’entre eux une aggravation des symptômes ou une dégradation de l’état de santé et pour 23 % le report d’examens importants.
Double peine
Ainsi,...