Ce ne sont pas des chiffres dont se vante la profession : seuls 7,4 millions de Français détiennent un contrat d’assurance dépendance. La majorité des bénéficiaires sont des seniors de plus de 65 ans, appartenant à la classe moyenne : leur patrimoine s’échelonne de 300 000 à 500 000 €.
Un quatuor d’assureurs truste le marché
Cette couverture assurantielle génère 814 M€ d’encaissement annuel, soit 13 % des dépenses de prise en charge de l’autonomie financées par les ménages. Autant dire, un marché de niche. « Si une trentaine d’opérateurs issus d’assureurs traditionnels, de bancassureurs ou de groupes de protection sociale opèrent sur ce segment, cinq acteurs (1) captent 60 % des parts de marché », observe Jean-François Poletti, associé conseil assurance chez Deloitte France. S’agissant du volume des adhésions, plus de la moitié des contrats sont souscrits auprès de mutuelles régies par le Code de la mutualité – notamment auprès des mutuelles de la fonction publique. Certaines sont actives depuis longtemps sur ce segment comme la MGEN, la Mutuelle des forces de sécurité (MGP) ou encore la Tutélaire, spécialisée en prévoyance. Ces mutuelles privilégient des formules en inclusion de leur contrat de complémentaire santé. Et c’est souvent CNP assurances qui conçoit, tarifie, pilote dans le temps et réassure ces garanties particulières pour leur compte.
Dans les pas d’AG2R
Les institutions de prévoyance occupent une part congrue avec 4 % des couvertures d’assurance, le plus souvent collectives. Les entreprises d’assurance régies par le Code des assurances attirent 40 % des souscripteurs et couvraient 2,9 millions de personnes à fin juin 2020 pour une cotisation moyenne de 466 € par an.