Vous avez décidé début avril de vous lancer sur le marché de l'épargne individuelle en créant une filiale dédiée et en commercialisant un Perp en partenariat avec Swiss Life. Pourquoi ce choix ?
Depuis deux ans, on perçoit un signal fort du marché en faveur du développement de l'épargne retraite individuelle qui a été clairement relayé par nos réseaux de CGPI et de courtiers. A l'heure du plafonnement des niches fiscales et du ralentissement de l'activité d'assurance vie classique, le Perp retrouve une place de choix dans les montages patrimoniaux et offre à ces intermédiaires une source de revenus récurrents non négligeable. Par ailleurs, depuis que les versements individuels facultatifs sont autorisés dans le cadre des articles 83 dans les mêmes conditions fiscales que le Perp, nous constatons l'impact de cet argument sur les souscripteurs. Nous avons donc choisi de l'exploiter au travers d'une offre Perp, à la fois pour des raisons commerciales - le Perp est plus facile à vendre qu'un article 83 -, mais aussi parce qu'aujourd'hui on ne peut plus parler retraite sans avoir une approche globale de toutes les enveloppes collectives et individuelles : Perco, article 83, Madelin, Perp.
Les atouts de l'épargne retraite sont-ils suffisamment connus ?
Non, il y a encore un gros travail de formation des réseaux à faire pour que la problématique retraite de l'épargnant, qu'il soit salarié, indépendant, fonctionnaire ou sans activité, soit appréhendée dans toutes ses dimensions financières et fiscales. Les solutions de placements dédiées qui existent doivent être mieux orchestrées entre elles en fonction de leurs plafonds communs d'exonération et optimisées dans une logique de convergence lors de la phase de liquidation. Le Perp, vers lequel, je le rappelle, peut-être transféré un article 83, a vocation à être cette matrice pour la retraite.