Groupama a signé le meilleur résultat net de son histoire, à 961 M€, en hausse de 88 % par rapport à 2023 (510 M€). Cette progression est portée par un recul de la sinistralité climatique à 804 M€ (moins élevée qu’en 2022 et 2023 à environ 1,4 Md€). En dépit de cette moindre sinistralité climatique perceptible dans le ratio combiné non-vie (95,1 % contre 96,8 % en 2023), les émeutes en Nouvelle-Calédonie mi-2024  – dont le coût pour Groupama s’élève à 160 M€  – ont pesé sur le ratio technique. « Nous demandons à l’État de prendre des dispositions sur la prise en charge du risque émeutes car il devient inassurable », appuie Thierry Martel, directeur général de Groupama.

L’ensemble des métiers à la hausse

L’exercice 2024 est surtout porté par une évolution positive des résultats opérationnels de l’ensemble des métiers ainsi que, moins attendu, par la clôture du traité de réassurance du régime de retraite complémentaire de la fonction publique Préfon jusque-là porté par Groupama Gan vie et repris par CNP retraite début 2024. Ainsi, le résultat opérationnel économique en épargne-retraite s’affiche à 327 M€ à fin 2024, +109 % en un an. « Ces performances proviennent de l’ensemble de nos activités, en France comme à l’international, aussi bien en assurance de personnes qu’en assurance dommages », se félicite le directeur général.

Pour ce qui est du chiffre d’affaires du groupe, il atteint 18,5 Md€ (+8,9 %), surtout grâce à la santé-prévoyance (5,9 Md€, +15,2 %) et à l’épargne retraite (3,1 Md€, +8,1 %). à noter qu’en assurance vie, Groupama affiche une décollecte nette de 200 M€ en France. « La collecte est positive en UC, mais négative sur le fonds euros », indique Olivier Péqueux, directeur général adjoint finances de l’assureur mutualiste. En assurance de biens et de responsabilité, Groupama affiche une hausse de 5,2 % avec un CA de 9,2 Md€. En parallèle, le résultat opérationnel économique du groupe s’élève à 954 M€ (+52 %). Le ratio de solvabilité du groupe recule de 197 à 185 % en 2024. Cette baisse est attribuée aux spreads des obligations d’État et au repositionnement stratégique des investissements vers plus de dettes d’entreprises (corporate) et moins de dettes souveraines. Les fonds propres sont quant à eux de 10,5 Md€, en progression de 0,6 Md€ par rapport à fin 2023.

Périmètre de l’assurance en France

À noter que la progression du CA est quasi similaire en France et dans les filiales à l’international pour 2024, respectivement 8,9 % (15,2 Md€) et 8,3 % (3,1 Md€). Sur le périmètre France, l’assurance de biens et responsabilité connaît une hausse de 4,3 % à 7 Md€, avec une croissance de l’assurance des entreprises et des collectivités (+8,1 %), de l’habitation (+5,1 %), de l’agricole (+2,9 %) et de l’auto (2,8 %). « Cette progression s’explique par une hausse tarifaire en auto et habitation de 6 à 8 % en 2024 alors même que le portefeuille d’assurés s’est légèrement rétracté de 1 à 2 %. En revanche, nous gagnons des assurés en santé », ajoute Olivier Péqueux. Le CA en santé-prévoyance est de 5,5 Md€ (+14,8 %) pour 2024 avec une hausse en santé collective (+23,5 %) et individuelle (+7,2 %). Bien que la croissance des revenus des différentes activités soit au beau fixe à l’international pour 2024 (2,3 Md€ en assurance de biens et responsabilité avec une hausse de 8,2 % en un an, 0,4 Md€ en santé-prévoyance avec une progression de 21,8 %), l’activité épargne-retraite baisse légèrement de 0,6 % en un an et s’élève à 0,5 Md€.