Le PERin connaît une forte expansion, porté par ses atouts fiscaux et l’engouement des Français pour l’épargne-retraite. « Depuis son lancement en 2019, il ne cesse d’évoluer et a pris de l’ampleur en 2022. Il est vrai que le Madelin existait déjà auparavant et fonctionnait bien pour les chefs d’entreprise », explique Ludovic Naessens, président de Kereis expertises. Conçu en 2019 pour succéder aux anciens contrats retraite, parmi lesquels le Madelin, le PER rencontre le succès depuis, notamment grâce à un avantage clé : la possibilité de sortie en capital. Contrairement à son prédécesseur, qui imposait une sortie en rente, ce dispositif séduit un public plus large allant des travailleurs non-salariés (TNS) aux salariés souhaitant compléter leur retraite.

« Le PERin, qui permet de préparer la retraite, offre d’autres avantages, notamment en matière de défiscalisation et de réduction de l’imposition », rappelle le président. Les versements sont en effet déductibles du revenu imposable dans la limite des plafonds légaux, un atout qui attire nombre de souscripteurs, particulièrement les chefs d’entreprise et les indépendants.

Un marché en expansion

« Comparé au Madelin, le PERin s’est largement démocratisé en France », constate Ludovic Naessens. Chez Kereis expertises, la majorité des souscripteurs sont des TNS et des dirigeants d’entreprise, mais l’intérêt grandit également chez les salariés. L’âge moyen des adhérents à un produit de retraite dépasse aujourd’hui 40 ans, et celui des détenteurs d’un contrat d’assurance vie est de 50 ans. Pour s'adapter à cette donne sociodémographique, Kereis expertises a mis en place une stratégie progressive. « Nous équipons d’abord nos clients en santé et en prévoyance aux alentours de 30 ans. Nous les fidélisons sur ces produits, puis, dans un second temps, nous leur proposons d’ouvrir un PERin pour préparer leur retraite », poursuit-il. Une approche qui permet d’anticiper les besoins des assurés tout en s'inscrivant pour leur protection sociale dans une relation de long terme.

Les défis à venir

Le sujet de la retraite reste un enjeu clé en France, notamment face aux défis démographiques : « Hier, on comptait deux cotisants pour un retraité ; demain, ce sera un cotisant pour un retraité, rendant le financement des pensions de plus en plus difficile », appuie Ludovic Naessens. De fait, l’idée de la capitalisation fait son chemin, même si elle suscite encore des débats. « Le taux de remplacement chez les cadres est parfois inférieur à 50 % », rappelle le patron de Kereis expertises. Autrement dit, la pension perçue ne représente parfois que la moitié du dernier revenu d’activité, renforçant le besoin d’une épargne complémentaire. Avec des perspectives de croissance soutenue, Kereis expertises est plein d’ambition pour 2025.