Gilles Mazuir, directeur général adjoint en charge des opérations et de la transformation de CPMS, revient sur le bilan 2024 et la récente évolution de l’entreprise en société à mission. Avec Aymeric Méhu, CEO et cofondateur de l’AssurTech MySofie, il évoque également le lancement de l’application MySofie Pay en juin 2025.
Fin 2024, le Centre de prévoyance médico-social (CPMS) a consolidé sa position avec un chiffre d’affaires estimé à 26 M€, dont 22 M€ en santé, en hausse de 16 % par rapport à 2023. Depuis janvier 2025, le courtier gestionnaire de complémentaires de la santé et prévoyance est devenu une entreprise à mission, une évolution stratégique assortie d’engagements concrets. « Nous avons défini notre raison d’être et décliné des objectifs statutaires en objectifs opérationnels », explique Gilles Mazuir, directeur général adjoint en charge des opérations et de la transformation. L’approche vise à concilier bien-être des assurés et des collaborateurs avec une qualité de vie au travail où des dispositifs tels que le suivi du budget santé ou des programmes de soutien psychologique sont mis en place.
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Le portefeuille compte désormais 500 000 adhérents, soit une croissance de 50 % en trois ans, et plus de 1,5 million d’actes de gestion ont été traités. Avec 200 collaborateurs répartis entre Paris et Reims, CPMS prévoit en 2026 des recrutements ciblés dans la lutte contre la fraude, la maîtrise d’ouvrage et la prévoyance. « Nous avons renforcé nos dispositifs de détection et de prévention de la fraude. C’est un enjeu majeur pour sécuriser nos régimes et protéger nos assurés », souligne Gilles Mazuir.
Un partenariat renouvelé avec MySofie début 2026
Sur le plan de l’innovation, CPMS s’est associé à l’AssurTech MySofie – fondée en 2017 – pour simplifier le paiement des prestations de santé. Le partenariat, engagé en juin 2025, a démarré avec une phase exploratoire auprès de 10 000 assurés de la société à mission. « Avec la solution MySofie Pay, toute l’opération se fait au moment du paiement. Les assurés n’ont plus à avancer les frais ni à gérer les remboursements », précise Aymeric Méhu, CEO et cofondateur de l’application.
Le dispositif, déjà testé sur les séances d’ostéopathie, doit progressivement s’étendre. « L’objectif est de passer à un tiers payant généralisé, pour que tous les assurés bénéficient d’un paiement direct, que ce soit chez le médecin généraliste, l’ostéopathe ou le dentiste, complète Gilles Mazuir. Les premiers résultats sont encourageants : environ 35 % des assurés ciblés ont adopté MySofie Pay. » L’élargissement est prévu dès 2026 à d’autres postes de soins – santé dentaire, médecine générale – ainsi qu’à certaines prestations de prévoyance individuelle. Le contrat de partenariat sera renouvelé début 2026, confirmant la coopération sur le long terme.
Cette double approche – transformation en entreprise à mission et innovation technologique – illustre la volonté de CPMS d’assumer pleinement sa responsabilité sociétale et de transformer durablement la gestion santé. « Le digital est pour nous un levier de différenciation et d’efficacité, c’est pourquoi nous y consacrons près d’un tiers de notre budget », explique Gilles Mazuir. En 2024, 35 % du budget de recherche et développement ont ainsi été investis dans le digital, renforçant les outils de reporting et de pilotage pour les régimes de protection sociale confiés.