Avec un positionnement atypique de courtier grossiste associatif, Alptis enregistre un chiffre d'affaires de 210 M€ en vie en 2021.
Par la voix de son président Jean-Paul Babey, le courtier grossiste Alptis a réaffirmé la singularité de son modèle lors de la présentation du bilan 2021. Sans actionnaire à rémunérer et sur la base d’un objectif de « rentabilité raisonnée », il explique investir les bénéfices de ses activités dans la pérennité du modèle. Un modèle économique atypique qui constitue un atout pour le groupe dans un contexte où de « nouvelles attentes en matière de RSE » émergent et « redonnent du souffle à Alptis », s'est félicité Jean-Paul Babey.
L’activité assurance d’Alptis propose à ses adhérents des produits de complémentaire santé, prévoyance, assurance emprunteur, d’épargne-retraite mais aussi de l’IARD, fournis par les différentes associations membres. Le groupe compte aujourd'hui 827 000 contrats, 12 000 entreprises en portefeuille et dispose d'un réseau de 7 700 courtiers et conseillers en gestion de patrimoine indépendants (CGPI). Au 31 décembre 2021, ces activités ont permis à Alptis de faire une collecte de 350 M€ et d'obtenir un encours de 1,3 Md€.
En assurance vie, le groupe annonce un chiffre d'affaires de 210 M€, avec une part importante dans les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), 3 %, en collaboration avec des assureurs dont Generali, Groupama et Apicil. « Nous avons pu voir qu'il s'agissait de placements qui résistent aux crises. Notre taux de croissance de la production vie s'affiche à +30 % depuis 2019 », a-t-il ajouté.
Un quart des objectifs 2022 déjà atteints
Pour expliquer son développement, Alptis dit s’appuyer sur « trois piliers » : le développement de nouvelles branches d’activité (notamment mutuelle.fr, le comparateur du groupe) ; le soutien aux projets d’entrepreneuriat portés par ses propres collaborateurs (Capvita, filiale créée dans le domaine de l’épargne retraite et salariale, ou Signature assurances, en assurance de biens d’exception) et l’acquisition de nouvelles sociétés partageant les mêmes valeurs (Solaé, courtier expert des publics en situation de fragilité, des majeurs protégés).
« Nous sommes déjà à 22 % de nos objectifs. L'année a très bien débuté en dépit des événements actuels », a commenté le président. Plus d’un an après l’application de la loi de juillet 2019 relative au droit de résiliation sans frais des contrats de complémentaire santé (qui permet aux assurés, après un an de souscription, de résilier leur contrat à tout moment), Jean-Paul Babey s'est félicité de la tournure des événements : « Malgré nos craintes, nous avons finalement perdu moins de clients en 2021 qu’en 2020. Et le net a toujours été positif. »
Pour 2030, le groupe s’est fixé comme objectifs de collecter 500 M€ de primes et de gérer 3 Md€ d’encours. Par branche, Alptis souhaite augmenter de 25 % son activité en collectives, de 45 % la complémentaire santé des TNS et l'assurance emprunteur et enfin de 15 % l'activité prévoyance. « Mais plus que ces objectifs, c'est une vision à long terme que nous avons », a précisé le président d'Alptis. Pour répondre à ces ambitions, la gouvernance a été revue. Un nouveau comex groupe a été créé autour des pôles stratégie, développement commercial, finance, conformité, communication et transformation digitale.