Patrick Thiels, directeur général d’Allianz Commercial France et Frédéric Baccelli, directeur général adjoint

« Allianz Commercial travaille dans une approche par besoin davantage que par taille d’entreprise »

Publié le 29 août 2024 à 9h00

Stéphane Tufféry    Temps de lecture 5 minutes

Allianz Commercial est le nom commercial unique du géant mondial de l’assurance à destination des entreprises. Cette alliance sous une seule bannière des activités d’Allianz Global Corporate & Specialty auprès des grandes entreprises internationales et de celles des filiales locales de l’assureur (ici Allianz France) avec les entreprises moyennes et les ETI est effective depuis l’été 2023. Au menu de ce rapprochement, guichet et interlocuteur uniques pour les grands courtiers et leurs assurés, animation du réseau resserrée et élargissement des offres aux entreprises. Premier bilan d’Allianz Commercial France avec Patrick Thiels, son directeur général et Frédéric Baccelli, directeur général adjoint.

Allianz Commercial existe depuis un an en France, pourquoi une nouvelle marque pour votre métier d’assureur des entreprises ?

Frédéric Baccelli : Allianz Commercial est notre nom commercial unique pour toutes les activités du groupe pour les moyennes et grandes entreprises. Précédemment, deux structures se consacraient aux risques d’entreprises : AGCS en France pour les grandes entreprises internationales (à partir de 500 M€ de chiffre d’affaires) et Allianz France pour les entreprises moyennes ou pour certaines spécialités comme la construction. De fait, le segment des ETI, essentiel dans les tissus industriel et commercial français et priorité d’Allianz en France, pouvait se sentir délaissé alors même que le groupe a toutes les solutions en son sein pour les accompagner au mieux dans leur gestion des risques et des assurances.

De fait, cet alignement de nos offres quel que soit le segment d’entreprises adressé figure tout en haut des trois objectifs principaux de cette nouvelle activité intégrée.

Quels sont les deux autres objectifs poursuivis ?

Patrick Thiels : L’ambition principale est la croissance organique sur le segment des entreprises. Et pour y parvenir, il est apparu cohérent de lever au maximum les silos qui pouvaient préexister dans nos différentes filiales, locales ou mondiales, qui travaillent les risques d’entreprises.

Un autre objectif essentiel de l’opération est de maximiser le partage des savoir-faire du groupe. Que toutes les entreprises assurées par Allianz puissent bénéficier, si le besoin est identifié, des capacités du groupe à gérer la fréquence, à fournir des solutions d’assurance dans plus de 200 pays, avec une implantation locale d’entités Allianz Commercial dans 70 pays et, d’ores et déjà, plus de 30 000 polices d’assurance dans les programmes internationaux de nos entreprises assurées. Allianz Commercial, c’est aussi plus de 500 ingénieurs préventionnistes à travers le monde ou encore la capacité d’accompagner les entreprises dans la gestion de leur auto-assurance, la mise en place d’une captive virtuelle ou la création d’une captive stricto sensu…

Ces offres ont tout leur sens pour les multinationales mais aussi pour des entreprises moyennes et intermédiaires dès lors qu’elles se développent à l’international. C’est une des motivations de la mise en place de cette nouvelle activité intégrée qu’est Allianz Commercial, dans une approche par besoin davantage que par taille d’entreprise.

Quel est l’intérêt de cette nouvelle dénomination commerciale pour vos apporteurs ?

C’est notre motivation première : permettre aux 2 000 courtiers et à notre réseau d’agents généraux avec lesquels nous travaillons les risques d’entreprises d’avoir accès à toutes nos offres et solutions qui sont uniques sur le marché français, à travers un accès facilité aux solutions Allianz. Simplifier leur parcours avec nous est à la base de l’initiative Allianz Commercial. Désormais pour un courtier, c’est un interlocuteur unique chez Allianz, que l’offre émane d’Allianz France ou d’AGCS. La France représente le 2e pays contributeur d’Allianz Commercial derrière l’Allemagne et avant le Royaume-Uni et l’Australie. C’est grâce à nos apporteurs, il était donc essentiel de leur faciliter la tâche et leur apporter un service au niveau de leur investissement avec nous, d’autant que notre ADN de qualité et de discipline de la politique de souscription reste entier.

Aussi, pour nos principaux apporteurs courtiers, nous avons mis en place un référent, le Broker Relationship Manager (BRM), pour fluidifier la relation avec Allianz qu’il s’agisse d’affaires nouvelles, de renouvellement, d’accès au réseau international Allianz, le principal dans le monde, de gestion administrative ou des sinistres… Le BRM, c’est aussi une vigie pour la relation globale avec telle ou telle major du courtage, capable de nous rapporter les pistes d’amélioration continue de la relation de travail.

Quel bilan faites-vous après un an de fonctionnement ?

Un bilan très favorable, tant dans la relation avec le réseau pour laquelle les indicateurs de suivi, les fameux KPI, sont en nette amélioration qu’au niveau des affaires avec notamment des offres combinées qui voient le jour plus facilement, des programmes internationaux plus nombreux et mieux ficelés, et des solutions d’auto-assurance plus innovantes. Avec notamment une équipe d’Allianz Commercial de 40 personnes dédiée aux solutions captives… Dans les domaines des ENR, de l’éolien, des nouveaux matériaux de construction ou nouvelles technologies, les compétences et expertises de nos équipes sont désormais efficacement partagées. Par exemple, Allianz vient de remporter un important appel d’offres d’un des principaux constructeurs français. Et cette victoire n’aurait pas été aussi facile sans l’alliance des savoir-faire locaux et internationaux au sein d’Allianz Commercial.

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