Comme chaque année, certains assureurs grands risques changent leur fusil d'épaule, se renforçant sur telle ligne ou se mettant en retrait sur telle autre. « Sur les risques traditionnels, les acteurs qui étaient jusqu'ici occasionnels sont désormais systématiquement présents sur les appels d'offres », remarque Corinne Cipière, la directrice générale de RSA France. Nationale Suisse, Sompo et Torus font partie des nouveaux entrants sur les grands risques, quand Navigators commence, lui, à s'intéresser au marché européen. « Nous réfléchissons aux éventuelles possibilités d'apérition sur le marché français », confie Tony Rosenthal, directeur du bureau parisien de Mapfre Global Risks.
De son côté, Generali se serait retiré des grandes flottes auto, de plus de 200 véhicules. Mais l'assureur a secoué la place l'année dernière en se mettant sérieusement en ordre de bataille : une entité dédiée aux grands risques a été créée fin 2013 (Generali Global Corporate & Commercial), avec 800 professionnels dédiés. Odile Lasternas-Brecy, responsable des grands risques en France, nous confiait en mars dernier qu'elle visait un doublement de son chiffre d'affaires d'ici trois ans dans l'Hexagone.
AIG et Amlin sont également vus comme des opérateurs très actifs. Et les branches d'assurance directe des réassureurs, comme celles de Munich Re ou Swiss Re, deviennent plus agressives. Fin octobre 2014, l'entrée de Willis en négociation exclusive pour se rapprocher du groupe Miller, très bien implanté...