La proposition de règlement européen sur les données (Data Act) a pour objectif d’assurer une meilleure répartition de la valeur générée par l’utilisation des données personnelles et non personnelles. L’objectif poursuivi est de faciliter le partage des données entre entreprises (B2B) et consommateurs (B2C) et devrait permettre aux assureurs comme aux courtiers de formuler des offres innovantes dès lors qu’ils parviendront à obtenir le consentement des usagers.
« La télématique embarquée permet d’avoir de la donnée sur les trois dimensions qui intéressent l’assurance : le comportement de conduite (freinage, accélération, vitesse), l’usage (combien de km parcourus, durée du trajet), et l’état mécanique du véhicule (assurance panne mécanique, assistance), expose Mathieu Sébastien, partner auprès de la practice services financiers chez Oliver Wyman. L’objectif est de faire ensuite de l’assurance Pay as you drive, c’est-à-dire de l’assurance auto connectée. Ce qui est intéressant, avec le règlement européen sur les données (Data Act) que la Commission européenne a publié en février 2022 et qui devrait être mis en œuvre début 2024, c’est que les détenteurs de données que sont les constructeurs devront les partager de façon immédiate, facile et gratuite avec les utilisateurs et tous tiers, notamment les assureurs et courtiers. » Les données issues de la télématique embarquée, peu exploitées jusqu’ici, pourront-elles être utilisées par les assureurs à partir du moment où ils auront obtenu le consentement du conducteur ? « C’est toute la vocation de ce Data Act car on estime que 80 % des données d’un véhicule ne sont pas utilisées, décrypte Mathieu Sébastien. Si les assureurs arrivent à obtenir l’accès aux données de leurs clients, le Data Act va mettre les constructeurs sous pression. »
Des tests imposés
« Nous voulons donner aux consommateurs et aux entreprises encore plus de contrôle sur ce qui peut être fait avec leurs données, en clarifiant qui peut y...