Le risque incendie des forêts s’étend et se multiplie. Le réchauffement climatique accroît le risque de méga-feux. Face à ce constat sans appel, les pouvoirs publics s’emparent de ce sujet brûlant et y associent les assureurs.
En région méditerranéenne, les surfaces brûlées pourraient augmenter de 80 % et les feux hivernaux se multiplier d’ici 2050. Pour endiguer ce risque, une proposition de loi (PPL) visant à renforcer la prévention et la lutte contre l’incendie, présentée par les sénateurs Bacci, Loisier, Martin et Rietmann, est débattue. Et l’assurance y joue un rôle. Pour le volet prévention, il est demandé au Centre national de la propriété forestière (CNPF) et à l’Office national des forêts (ONF) de « promouvoir auprès des propriétaires l’intérêt de l’assurance de leurs parcelles face aux risques de tempête et d’incendie ». Pour le volet lutte, les rapporteurs de la proposition de loi misent sur les obligations légales de débroussaillement (OLD) applicables aux maisons. Il est ainsi demandé aux assureurs, lorsqu’un bien est sinistré des suites d’un incendie de forêt, de vérifier que l’assuré respecte ses OLD et dans le cas contraire de « pratique[r] une franchise supplémentaire d’un montant maximum de 10 000 € » contre les 5 000€ actuels. Auditionné par les rapporteurs, Groupama forêts assurances considère que c’est une bonne solution. « Cela permettrait de responsabiliser les habitants vivant à proximité d’une forêt face aux risques qu’ils prennent et de leur expliquer que c’est à eux de se mettre à l’abri de ce risque en débroussaillant autour de leur maison. Cette obligation est peu connue, y compri...