Dans un contexte de chasse aux coûts, les entreprises réduisent leur parc automobile. Une aubaine pour les loueurs longue durée qui misent plus que jamais sur l'assurance comme levier de développement. Et vont jusqu'à créer leurs propres captives.
Alors que le marché de l'automobile s'est effondré en 2012, en particulier le segment des véhicules légers dont le parc a chuté de 14 %, la location longue durée (LLD) affiche une légère croissance de 1,8 %. D'après le Syndicat national des loueurs de voitures en longue durée (SNLVLD), le parc en LLD s'établissait à 1,16 million de véhicules fin 2012 sur près de 7 millions utilisés à des fins professionnelles.
De toute évidence, ce mode de gestion - où ce n'est plus l'entreprise cliente qui est propriétaire de son véhicule, mais bien le loueur - séduit de plus en plus de clients. Principal atout du dispositif ? L'entreprise cliente peut budgétiser ses dépenses avec précision. Un loyer fixe, connu d'avance, est établi en fonction des différentes options souscrites (entretien, assurance, gestion du carburant...). «Les loueurs assument aussi le risque de perte éventuelle sur la valeur résiduelle. Et en période de crise, ils jouent un vrai rôle d'amortisseur», ajoute Daniel Rigal, délégué général du SNLVLD.
Détenteurs de cette expertise, de nombreux loueurs longue durée proposent tout naturellement le fleet management, ou gestion de flotte déléguée - l'entreprise reste donc propriétaire de ces véhicules -, parallèlement à leur activité purement LLD. Ce marché a, lui, enregistré une croissance de 7,4 % en 2012. Une progression qui résulte principalement du fruit de la politique d'externalisation des parcs de l'Etat. «Il ne faut pas pour autant crier victoire, prévient Daniel Rigal. ...