Après plusieurs années noires, les clients retrouvent le chemin des concessions. Les assureurs fourbissent leurs armes pour profiter au mieux de ce redémarrage en douceur.
Le marché des deux-roues motorisés a été l'un des tous premiers touchés par la crise économique. Alors que le parc avait augmenté constamment sur la décennie 2000-2010 (+ 70 %) pour se fixer à 4 millions de véhicules, depuis, c'est la Berezina. Sur le front des motos neuves, les immatriculations ont dégringolé de plus de 40 % ces cinq dernières années. « Cette chute drastique des immatriculations, donc de la matière assurable, s'accompagne d'une profonde mutation du marché deux-roues », estime Gilles Gosson, directeur technique du courtier fullweb AssurOne, à la tête d'un portefeuille de 15 000 polices.
Acmé de cette contraction du marché, l'exercice 2013 fait figure d'année noire avec une baisse marquée du segment des cyclomoteurs et scooters (jusqu'à 125 cm3) de 22 % et une autre plus limitée (9 % tout de même) pour les gros cubes. « L'an dernier, alors que le marché poursuivait sa chute, Macif a continué de tirer son épingle du jeu avec une souscription en hausse de 1,3 % », relativise Floréal Sanchez, chargé de mission au pôle Iard du groupe.
Un marché mature
La crise économique aidant, le marché du deux-roues serait arrivé aujourd'hui à maturité. « Le marché français des deux et trois-roues n'est plus dans une réelle logique de croissance. L'actualité produit, qui l'anime habituellement, n'a pas permis d'enrayer le phénomène de report des achats », indique pour sa part Christelle Raibaut, responsable marketing de la Mutuelle des motards. Mais, selon elle, une éclaircie se profile dans ce...