L'économie collaborative n'a plus grand-chose du système D. Son développement dans le secteur automobile n'a d'ailleurs pas échappé aux assureurs qui, tout doucement, adaptent leurs solutions à ces nouveaux usages.
A en croire les annonces, l'année 2015 devrait être relativement clémente pour les assurés qui seraient épargnés par les hausses tarifaires en assurance automobile. Pour autant, le budget que les ménages consacrent au véhicule reste important, autour de 5 000 € par an en moyenne. Car en plus de l'assurance s'ajoute l'entretien, les réparations, le prix du carburant. Au final, les automobilistes sont de plus en plus nombreux à lever le pied sur l'utilisation de leur véhicule.
Double difficulté
Alors, les initiatives d'autopartage se multiplient. Elles s'organisent entre voisins, entre amis ou groupes affinitaires, sur internet ou via des sociétés qui gèrent la relation loueur-locataire telles Livop, Deways ou Koolicar, pour ne citer qu'elles. Et ça n'est pas propre à l'automobile. Nombre d'objets du quotidien se louent, s'échangent. Même les logements !
Simple effet de mode ? Pas sûr. Ce phénomène semble aujourd'hui bien ancré dans le mode de vie des Français. « On est passé d'un simple intérêt pour tout ce qui touche au collaboratif à une réalité », constate Delphine Asseraf, directrice du digital chez Allianz France. Bien conscients que ces nouveaux usages en mode partagé sont partis pour s'installer durablement, les assureurs commencent à se positionner. Doucement. Avec deux difficultés pour l'autopartage : l'absence de cadre réglementaire spécifique et un manque de données statistiques permettant de mesurer les risques de ces nouveaux usages. Difficile en effet de proposer des garanties...