Les difficultés du secteur automobile obligent les assureurs à se montrer plus agressifs commercialement. Mais les marges de manœuvres sont étroites.
Le secteur automobile est en crise. Sur l'année 2012, les immatriculations de voitures neuves ont chuté de 13,9 % en France selon le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). L'effet prime à la casse, encore ressenti au début de l'année 2011, est maintenant bien retombé. Et depuis le début de l'année, la baisse des ventes se poursuit. Sur le seul mois de juin, les immatriculations dégringolaient encore de 9 %.
Dans ce contexte délétère pour l'industrie automobile, les assureurs font grise mine. Parce que pour eux, moins de transactions, c'est aussi moins de possibilité d'affaires nouvelles et moins de turn-over sur le marché, les opérations d'achat-vente étant généralement propices aux nouvelles souscriptions. Or, le marché auto, qui représente près de 40 % du chiffre d'affaires des assurances de biens et de responsabilité avec 19,5 Md€ de cotisations, est déjà hyperconcurrentiel.
Ralentissement des souscriptions
Face à ce gros coup de frein sur les ventes, les assureurs sont inquiets. « Nous constatons un ralentissement des souscriptions d'affaires nouvelles », confie Bruno Lacoste-Badie, directeur technique produits chez Maaf. Parce qu'à parc automobile constant, les parts de marché se prennent forcément à la concurrence. « Une part importante de nos apports nets en 2012, qui représente plus de 100 000 contrats, s'est faite avec des nouveaux clients. Il y a donc bien des reprises sur la concurrence », confirme Antoine Mattéi, directeur marché Iard chez Axa France. Globalement, les principaux...