Comment se sont déroulées les négociations avec les collectivités locales lors des renouvellements ?
Le formalisme des appels d'offres ne facilite pas le dialogue en amont de la passation du marché. C'est pourquoi nous constatons une certaine augmentation des procédures infructueuses. Quand une collectivité n'a pas trouvé sur le marché une réponse lui convenant, et qu'elle est obligée de lancer un nouvel appel, c'est généralement qu'elle n'avait pas une pleine conscience de la réalité de ses risques. Mais l'expérience montre que des solutions sont toujours possibles et pas seulement au niveau de la cotisation : les curseurs passent aussi par la franchise et par des plans de prévention dans lesquels la Smacl s'implique pour contenir les risques des collectivités les plus exposées.
Constatez-vous des progrès dans la gestion de leurs risques et de leurs assurances ?
Le réflexe du "moins disant" n'a pas disparu, mais les commissions d'appels d'offres n'en sont pas moins attentives à l'aspect qualitatif de ce qui leur est soumis. Elles savent bien que la relation de confiance avec l'assureur, dans la gestion des contrats et surtout des sinistres, est essentielle. Le fait qu'elles professionnalisent le suivi de leurs assurances est une très bonne chose. Certaines d'entre elles se sont mordues les doigts d'avoir confié leurs risques à des opérateurs exotiques qui ont jeté l'éponge au premier incendie... Nos interlocuteurs sont de plus en plus des professionnels, juristes et gestionnaires de risques, surtout dans les villes et les intercommunalités. La relation change. L'assurance n'est plus seulement une ligne budgétaire : c'est l'une des composantes de la gestion de leurs risques. C'est d'autant intéressant pour elles comme pour nous. Raison de plus pour que la relation parte d'un bon pied.