Swiss Re célèbre ses 150 ans en 2013 : quel sens donnez-vous à cet anniversaire ?
La naissance de Swiss Re en 1863 fait de notre groupe la plus ancienne société de réassurance encore en activité dans le monde. Dès 1865, nous étions installés à Paris où nous sommes, plus que jamais, toujours actifs. C'est un signal fort que le groupe, résolument tourné vers l'avenir et l'innovation, s'inscrit dans la durée et dispose d'une expérience sans équivalent pour formuler des solutions innovantes et jouer à plein son rôle de "société de la connaissance".
La réassurance traditionnelle semble préoccupée par l'afflux de capitaux alternatifs. Quelle est votre position ?
En moyenne, chaque année, assureurs et réassureurs payent entre 10 et 15 % des dommages consécutifs aux grandes catastrophes à travers le monde. Ce chiffre illustre selon moi le manque de capital dédié aux catastrophes en général et au risque climatique en particulier. Dès lors, toutes les capacités financières nouvelles sont les bienvenues pour œuvrer, à nos côtés, à l'amélioration du niveau de protection contre les événements extrêmes.
Où en est Swiss Re à mi-parcours de son plan stratégique 2011-2015 ?
Notre stratégie, qui vise à concilier performance et croissance maîtrisée, est inchangée. Swiss Re s'est fixé une performance plus élevée que celle de ses concurrents pour ses activités de réassurance, de gestion d'actifs ou de portefeuilles vie en run-off. Notre plan 2011-2015 vise aussi à croître judicieusement sur les marchés émergents, en assurance directe dans le domaine des grands risques industriels et en réassurance sur les risques de la longévité et de la santé. A mi-parcours, nos objectifs sont atteints, mais notre plan stratégique s'étale sur cinq ans et il est encore trop tôt pour en communiquer les résultats.