Comment ont évolué les parts de marché des acteurs MRH en 2013 ?
Globalement, la part des MSI est stable. Les bancassureurs et les partenariats gagnent respectivement 0,5 et 0,1 point ; les agents généraux, eux, perdent 0,2 point et le courtage 0,5. Le canal internet n'est pas significatif ; c'est davantage un mode de contact que de souscription. Pour limiter l'érosion de leur portefeuille et retrouver une compétitivité tarifaire, les compagnies allègent désormais leurs offres de base en garanties. Les agents généraux, de leur côté, acceptent davantage de rémunération variable liée à des critères techniques et commerciaux. Les bancassureurs se positionnent sur des risques techniquement rentables, habitats neufs et appartements, et des profils d'assurés propriétaires. Ce qui explique en partie leur plus forte croissance. Il n'est pas impensable qu'ils détiennent 30 % du marché d'ici à 2025.
Peut-on affirmer que le marché de l'assurance MRH n'est pas rentable ?
Oui dans l'absolu, mais non si l'on examine chaque opérateur individuellement. La rentabilité moyenne de ce marché dépend notamment du type de biens assurés. Pour retrouver de la rentabilité, du moins chez les MSI, il faut aller vers une segmentation plus forte des risques et étoffer les critères de tarification. Trop d'habitations exposées au vent, aux inondations ou au vol, par exemple, sont encore sous-tarifées. Pas assez de distinction n'est établie entre logements récents et anciens. La mutualisation est encore trop forte aujourd'hui.
Sur quel risque, selon vous, la prévention est-elle encore insuffisante ?
A mon sens, il s'agit du dégât des eaux, risque récurrent en MRH. Des travaux de recherche sont en cours pour trouver...