Pratique décriée par les associations de défense des consommateurs, la vente à distance des produits d’assurance (VAD) est revenue en force à la faveur des confinements. Pour autant, les autorités continuent d’encadrer vigoureusement cette technique de commercialisation, tout en veillant à la pérennité économique des distributeurs.
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« Il est plus difficile aujourd’hui d’envisager d’interdire la VAD des produits d’assurance vu que nous sommes dans une période où la dématérialisation et les relations commerciales à distance ont été encouragées par les autorités. Le confinement et les adaptations des modèles d’affaire de plusieurs activités économiques militent pour un maintien de cette activité », plaide Benoît Lapointe de Vaudreuil, vice-président de la Fédération des garanties et assurances affinitaires (FG2A). Alors que les associations de défense des consommateurs réclamaient l’interdiction pure et simple du démarchage téléphonique, en plus d’un encadrement bien plus strict de la VAD, les confinements successifs du fait de la pandémie viennent quelque peu nuancer les jugements. Les distributeurs ont en effet dû fermer leurs points de vente physiques et se sont rabattus sur les moyens dématérialisés pour maintenir leurs niveaux d’affaires. Conséquence, les courtiers les mieux outillés en matière de VAD ont saisi l’opportunité du confinement pour continuer à se développer, comme le souligne Renaud Adde, directeur général délégué du courtier grossiste SPvie assurances : « 2020 a constitué un bon exercice pour certains courtiers bien équipés en solutions de vente à distance. Plus généralement, la VAD aura prouvé pendant la pandémie qu’elle a toute son utilité dans la distribution de produits d’assurance. »
Pour Denis Bizien, président du courtier Filliassur, le chiffon rouge de l’interdiction du démarchage...