Le grand courtage a été bousculé ces dernières années par de nombreux changements, effectifs ou avortés. Le paysage évolue vite, les talents sont fortement courtisés et la croissance externe reste de mise. Revue de détails des stratégies européennes des principaux courtiers.
La place de numéro un français du courtage a été remise en jeu avec la fusion de Diot et Siaci Saint Honoré, en novembre 2021, alors même que les grands risques affrontaient un hard market compliquant les placements internationaux, et avant que l’atmosphère ne s’électrise encore davantage avec la perspective, finalement avortée, du rapprochement mondial entre Aon et Willis Towers Watson. Autant dire que les grands courtiers ont cherché à montrer leurs muscles pour servir leurs clients, profiter des opportunités et étendre leur influence. De fait, le leadership européen est pour le moins convoité. Les succursales françaises des grands courtiers internationaux arrivent en première position des pays d’Europe continentale de chacun des groupes grâce à la typologie des entreprises françaises, riches en multinationales. Toutefois, les chiffres segmentés par géographie des groupes côtés ne sont pas communiqués. Dans ce cas-là, comment faire la différence ?
Le premier terrain sur lequel les mouvements ont été intenses fut donc la croissance externe. Le paysage du courtage européen évolue rapidement au rythme des acquisitions. Et cela n’est pas près de changer, comme en témoigne le dernier baromètre des fusions et acquisitions pour les entreprises de l’assurance publié par FTI consulting, société internationale de conseil aux entreprises. Après une année 2021 intense, « le rythme de négociations s’est largement poursuivi en 2022, ce qui donne lieu à des volumes records, précise FTI...