« C’est au son du canon que l’on voit toute la valeur de l’intermédiation », glissait l’an dernier Laurent Belhout chez Aon. En 2020, le coup de canon a résonné et quelque peu sonné le secteur mais les chiffres d’affaires se sont globalement maintenus et le coup de semonce a encouragé les innovations. « Je suis fier de la manière dont les courtiers se sont comportés en 2020, en restant proches de leurs clients tout au long des différentes phases que nous avons connues, commente Bertrand de Surmont, président de Planète CSCA. Ils l’ont fait dans un contexte difficile pour l’ensemble des acteurs, y compris pour eux-mêmes. » Il a fallu faire preuve de pédagogie pour concilier des attentes très différentes entre assurés et assureurs.
Adaptation des modalités
« Paradoxalement, sur les flottes automobiles, un secteur où il y a eu une moindre activité, cite ainsi Cyrille de Montgolfier pour Gras Savoye, nos clients ont connu de fortes majorations. Nous avons donc dû leur faire comprendre la situation des assureurs, leur préciser que, même si leur flotte a peu roulé en 2020, la sinistralité et le pricing ne se calculent pas sur une période de douze mois. »
Parmi les principaux défis de l’année 2020, Bertrand de Surmont cite aussi l’accompagnement des assurés dans leurs propres transformations directement liées à la crise sanitaire : l’adaptation de certaines chaînes de production pour fabriquer des masques ou du gel hydro-alcoolique, par exemple ou le transport des vaccins qui a nécessité l’adaptation des...