Les courtiers luttent bec et ongles dans le cadre d'appels d'offres lancés par les grandes entreprises françaises et internationales. Enquête dans un milieu hostile où tous les coups sont permis pour régner sans partage sur les affaires.
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La saison est ouverte. Et même s'il ne s'agit pas de celle de la chasse, tous les courtiers ont pris leur permis pour participer. La mise en concurrence des prestations de services des courtiers aux grandes entreprises par le biais de procédures d'appels d'offres est devenue, si ce n'est une obligation comme pour les marchés publics, une habitude bien ancrée. Eunyoung Park, directrice des études et appels d'offres chez Aon, a établi un recensement sur les dix dernières années : « Sur le marché français des risques dommages et RC des grandes entreprises, nous sommes mobilisés en moyenne sur 65 appels d'offres chaque année. » Sur un segment de marché qui regroupe quelque 1 000 entreprises, les appels d'offres recensés ici correspondent à ceux pour lesquels la rémunération du courtier est supérieure à 50 000 €.
Ouverte en juin, la saison bat vraiment son plein depuis la rentrée. Au mois de septembre, les journées de travail sont très longues dans les cellules appels d'offres des courtiers. C'est le pic d'activité pour ces équipes chargées de formaliser les réponses écrites des grands courtiers de la place aux appels d'offres organisés par les gestionnaires de risques dans les entreprises. Le rendu des copies est programmé début octobre ; et les heureux gagnants seront désignés début novembre. Ils disposeront alors de deux mois à peine pour placer les programmes auprès des différents assureurs avant les renouvellements du 1er janvier.
C'était il y a 20 ans...
C'est Gras Savoye qui, dès les années 1990, a...