Le volume des applications mobiles dans l'assurance explose. Effet de mode ou lame de fond ? Selon les assureurs, la tendance s'inscrit dans la durée. Et pour cause, après la révolution internet, voilà que les objets mobiles et connectés renouvellent l'expérience client.
Journaliste
Futuriste. Il y a deux ans et demi, Google, qui s'est cassé les dents quelques mois plus tard sur le terrain français de la comparaison d'assurances, lançait ses lunettes connectées. Elles devaient révolutionner le monde à travers des applications nouvelles, y compris dans l'assurance. Le prenant au mot, BPCE a décidé d'occuper le terrain en concevant "Glassistance", une application utilisant la technologie de ces fameuses Google Glass. Elle permet d'accompagner visuellement l'assuré dans son processus de déclaration d'un dommage auto depuis le lieu de son sinistre. L'objectif étant ici de limiter les erreurs de déclaration et de soutenir le client dans un moment pour le moins délicat. Autant dire que sa généralisation pourrait révolutionner le parcours et l'expérience client ; des concepts par lesquels jurent tous les marketeurs à l'heure où la concurrence fait rage.
Le bancassureur tempère néanmoins ses objectifs de déploiement et précise que, dans l'attente de la démocratisation des Google Glass, cette application sera aussi adaptée aux smartphones ; un impératif auquel sont confrontés tous les assureurs.
Depuis, les lunettes connectées de l'omniprésent moteur de recherche semblent ne plus... permettre d'y voir très clair. Le coût d'acquisition (1 200 € en ligne) est, il est vrai, un brin dissuasif. A ce tarif-là, il pourrait être plus judicieux d'entrer dans l'ère de la mobilité par d'autres biais. Les assureurs, qui lancent à tout-va des applications itinérantes, l'ont bien compris.