Avec des rentabilités en berne, les courtiers se mettent en ordre de marche pour gagner en efficacité. Ils misent plus que jamais sur les services pour fidéliser leurs clients et ainsi protéger leurs comptes d'exploitation.
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Travailler plus pour gagner moins. La formule est, certes, moins réjouissante que d'autres... Elle a néanmoins le mérite de décrire l'état d'esprit actuel des quelque 4 000 courtiers français. Une profession actuellement soumise à de nombreuses pressions qui vont jusqu'à modifier son modèle économique. Patrick Lucas, PDG de Gras Savoye, dont le cabinet conserve sa place de leader du courtage hexagonal avec une croissance de près de 3% à 563 M€, est le mieux placé pour en parler : « Le contexte économique de crise pèse sur l'activité et nous devons encore mieux adapter nos offres et nos réponses aux besoins des entreprises. Cela revient à réinventer un modèle de développement toujours plus performant au bénéfice de nos clients. » Ce que peu de sociétés ont, pour le moment, réussi à faire.
Dans ces conditions, la progression du "top 100" de 6,1% à 3 905 M€ fait figure de miroir aux alouettes. De fait, les croissances de chiffre d'affaires, déclarées, rappelons-le, sur la base de la bonne foi, ne peuvent occulter les difficultés d'exercice du métier.
Optimisme mesuré
C'est une réalité. Les courtiers ont énormément souffert, à l'image de leurs clients, de la crise qui vient de se jouer et qui continue de produire ses effets. Difficile toutefois d'en connaître avec exactitude l'impact sur la santé financière des intermédiaires, la moitié préférant passer sous silence le montant de leur résultat net... En coulisse, les plus volubiles reconnaissent la dégradation structurelle de leurs marges. « C'est...