Comment ont évolué les parts de marché des bancassureurs en vie et en dommages ces vingt dernières années ?
Entre 1992 et 2012, la collecte des bancassureurs est passée en assurance vie de 40 % à 62 % de part de marché. Un pic a même été atteint en 2006 avec 66 %. Une légère baisse de la collecte a ensuite été enregistrée, puis elle s'est stabilisée. De leur côté, les réseaux traditionnels ont perdu quatre points entre 2007 et 2012 passant de 38 % à 34 % de part de marché. Le marché d'assurance vie est donc aux deux tiers aux mains des bancassureurs et le tiers restant à celles des sociétés traditionnelles. En dommages, les bancassureurs, partis de quasiment zéro en 1990, n'ont cessé de progresser pour atteindre en 2012 environ 12 % de part de marché. Depuis 2011, les bancassureurs grignotent des parts essentiellement sur le dos des MSI et des agents généraux. Leur performance est moindre en automobile qu'en MRH du fait de la concurrence.
Quelles sont vos observations sur les coûts de gestion des bancassureurs ?
Les bancassureurs gèrent différemment leurs frais généraux. Ils sont ajustés selon les contrats. En automobile et sur les dommages corporels, ils sont un peu plus élevés ; en MRH c'est l'inverse. Mais au global, l'écart est faible avec les sociétés traditionnelles. Les frais d'administration, qui sont en hausse, représentent la composante principale de leurs frais généraux. En assurance de personnes, leurs frais de chargement sont aussi élevés, mais inférieurs de quatre points par rapport aux sociétés traditionnelles.
Que donne la bancassurance dans les pays européens voisins ?
En Belgique, l'expérience ING/Fortis n'a pas été concluante. Cela n'empêche que les bancassureurs détenaient 44 % de l'assurance vie...