Pourquoi, l'appel d'offres est-il aujourd'hui la règle en matière d'achat de prestations des courtiers et des assureurs ?
Ce n'est pas une loi d'airain de la profession, mais les risk managers y ont en effet de plus en plus recours. Notamment parce que les appels d'offres participent à un vaste mouvement enclenché au début du siècle et relatif aux règles de bonne gouvernance de l'entreprise. Les augmentations presse-bouton passées au lendemain du 11 septembre 2001 par les assureurs ont accéléré encore le recours aux appels d'offres. Avec ce mouvement, plus ou moins systématique, les actions de prévention/protection de chaque entreprise sont mieux prises en compte et le prix du transfert du risque résiduel ajusté aux spécificités de chaque assuré. Cette montée en puissance des appels d'offres est concomitante de la professionnalisation de la fonction risk management dans les entreprises. Elle s'est faite en parallèle de la montée en gamme et de la sophistication du métier de courtier.
Pourquoi recommandez-vous l'appel d'offres conceptuel dans la charte tripartite Amrae-CSCA-FFSA ?
L'aspect fondamental de l'appel d'offres conceptuel, c'est l'esprit d'innovation. Une mise en concurrence où c'est la vision des courtiers sollicités sur les risques de l'entreprise acheteuse qui importe. Une formule où tout est possible et rien n'est interdit. L'appel d'offres conceptuel demande davantage de travail de la part du courtier, car il part souvent d'une page blanche. Et c'est une formule qui correspond bien à des problématiques de risques émergents, comme le cyber-risque. Elle exige des courtiers d'être créatifs et force de proposition : le cadre est à imaginer et il n'y pas de cases à remplir. Les...