Pensez-vous que le développement du métier de CGPI passe nécessairement par le regroupement ?
La question est complexe. On a en effet un peu trop tendance à considérer que les CGPI sont des libéraux alors qu'il s'agit avant tout de chefs d'entreprise confrontés à des charges de plus en plus importantes et une réglementation chaque année plus complexe. Rester seul dans ce contexte a évidemment un prix, et il peut sembler cohérent de se consolider en se fédérant. Plusieurs voies sont envisageables. Celle de la mise en commun de moyens de fonctionnement semble pertinente. Mais l'adhésion à une plate-forme de distribution est également intéressante. Ceci étant, il n'y a pas non plus d'obligation formelle au regroupement, car, par essence, le secteur des CGPI est collaboratif.
La question des commissions n'est toujours pas tranchée au niveau européen à l'heure où nous nous entretenons. Quelle est votre position ?
J'aurais tendance à dire « il est urgent d'attendre » que quelques éléments bougent ! L'Europe a décidé de travailler sur trois thématiques phares : la finance avec MIF 2, l'assurance avec DIA 2 et la banque avec un texte relatif au crédit immobilier hypothécaire qui touche à l'intermédiation bancaire. Tous ces chantiers sont liés et concernent la profession de CGPI, mais ils avancent très lentement. Il n'est pas exclu cependant que la directive sur le crédit soit votée avant les autres. Or, elle laisse une belle marge d'interprétation nationale du statut même de courtier, ce qui présage des nuances que chaque pays pourra, au moment de leur transposition, explorer lorsque les directives MIF 2 et DIA 2 seront - enfin - votées !
La profession, selon vous, est-elle sur ou mal réglementée ?
Les deux ! D'un côté le CGPI qui, par définition, se trouve à la croisée de...