Quelle est aujourd'hui la situation des enseignes de service à la personne ?
La France compte actuellement une quinzaine d'enseignes et marques, mais le nombre de plates-formes nationales d'organisation et coordination des services à la personne s'est réduit à six. Quelques-unes ont fermé ces deux dernières années, d'autres se sont restructurées au plan capitalistique. Celles qui se sont adossées aux assisteurs et ont adopté une stratégie de moyen/long terme, sans investissements démesurés, tirent leur épingle du jeu et ont trouvé un équilibre financier. La difficulté réside dans le dégagement de marge sur les ventes en direct.
Les besoins des Français sont-ils suffisamment couverts ?
Non, je ne pense pas. D'abord, les particuliers émettent souvent une réticence devant le prix à payer. Par ailleurs, l'offre disponible sur le territoire n'a pas atteint partout une qualité suffisante, même si celle-ci s'améliore constamment. Les prescripteurs des SAP, tels que les conseils généraux continuent souvent de donner la priorité à la quantité et pas assez la qualité. Il faut que cette logique change. Et que les tarifs soient adaptés de manière à permettre une professionnalisation et une valorisation de ces métiers.
Il faut donc faire évoluer la qualité de l'offre...
Absolument. Nous y travaillons en partenariat avec l'Association nationale des services à la personne, tout comme nous avons d'autres projets en commun. Il nous faut le faire savoir aux grands comptes, caisses de retraites, institutionnels, etc., que les services soient vendus individuellement ou en inclusion. Le marché des SAP décollera essentiellement si trois conditions sont réunies : la confiance, la proximité et la qualité.