La déroute de la Fédération mutualiste parisienne (FMP) aura au final coûté une centaine de millions d'euros aux mutualistes appelés à la rescousse. On retrouve dans ce cas les dérives possibles du mouvement mutualiste, et notamment la confusion qui pouvait régner entre les activités d'assurance et la partie sanitaire et sociale. En 2002, comme l'exige alors la réforme du code de la mutualité, les mutuelles doivent séparer les activités d'assurance, désormais gérées au sein de mutuelles dites du livre II, et le médico-social, logé dans des mutuelles du livre III. Comme les autres mutuelles, la FMP s'exécute... « Mais cette scission n'est qu'une façade, la FMP conservant tout le patrimoine », explique André Geffard, président de l'Utmif (Union territoriale Ile-de-France), la mutuelle de livre III qui gère les SSAM de la FMP. En 2008, la mutuelle de Livre II, la FMP, qui connaît des problèmes de solvabilité, est placée sous administration provisoire à la demande de sa tutelle. Le plan de redressement, porté et financé par la Mutualité française, et l'importante restructuration de la FMP amènent cette fois une séparation nette entre les différentes mutuelles, et mettent au jour une crise généralisée.
« Quand je suis arrivé en 2010, l'endettement de l'Utmif était lourd et toutes les activités, y compris l'optique, perdaient de l'argent », résume André Geffard, appelé en renfort par la fédération pour sauver les SSAM. « Le plan de redressement a consisté à réduire les frais du...