Olivier Mariée, directeur de la distribution épargne et Wealth Management d’Axa France
La chute des taux obligataires signe-t-elle la fin des fonds en euros traditionnels ?
Non, car nous avons les moyens d’accompagner dans les prochaines années cette baisse des taux et nous avons également la capacité d’acheter les couvertures financières adéquates pour faire face à leur remontée. En revanche, il ne faut pas nous voiler la face : les belles années sont derrière nous. La garantie du capital à tout instant coûtant de plus en plus cher, la performance des traditionnels fonds en euros ne sera plus au rendez-vous avant de nombreuses années.
En poussant les assurés vers les UC, les compagnies ne leur font-elles pas prendre trop de risques ?
Nous touchons là au point fondamental du devoir de conseils. Il est essentiel de mettre en place des stratégies de placements en unités de compte parfaitement adaptées à chaque client. Nos réseaux sont équipés d’outils efficients susceptibles de collecter les informations et de les croiser pour cibler au mieux le profil de risque du client en fonction de son besoin patrimonial, sa structure de revenus, son horizon de placement, etc. Une nouvelle interface sera disponible pour une partie de nos réseaux courant mai, qui , bâtie avec Apple et IBM, leur permettra d’instaurer un dialogue encore plus affiné et évolutif avec leurs clients. Nous devons par ailleurs sensibiliser ces derniers à la nécessité de répondre aux questions posées.
Dans le contexte financier actuel, la promotion de l'eurocroissance au travers notamment de l'orchestration du transfert des plus-values latente vous semble-t-elle opportune ?
Nous travaillons sur le sujet depuis plusieurs mois. L’eurocroissance, que nous avons choisi de proposer dans un premier temps dans le cadre du contrat Madelin de l’Agipi, nous semble un bon véhicule à promouvoir auprès de clients qui s’engagent sur des durées de placements de dix ans ou...