Afin de renflouer les caisses des régimes de retraite complémentaire des salariés, un accord national interprofessionnel a été signé en octobre 2015. Cette réforme sera appliquée à compter de 2019 pour les générations nées à partir de 1957. L’objectif est d’inciter les salariés du privé à différer leur départ à la retraite d’une année au minimum.
Fin 2014, l’Association générale des institutions de retraite complémentaire des cadres (Agirc) était déficitaire à hauteur de - 1,98 Md€ et l’Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés (Arrco) affichait un trou de - 1,15 Md€. En vue d’y remédier, les partenaires sociaux ont instauré un système de bonus malus. Le malus consiste à appliquer un abattement temporaire à ceux qui ont validé l’ensemble de leurs trimestres et qui ne diffèrent pas d’une année leur départ en retraite. Pendant trois ans, un abattement de 10 % (sur le total des points) sera appliqué sur les pensions Agirc-Arrco et il sera plafonné à l’âge de 67 ans, c’est-à-dire qu’un retraité ne subira plus d’abattement à partir de cet âge. En revanche, ceux qui ont l’âge de la retraite, disposent du taux plein et décident de rester en activité une année supplémentaire, percevront leur retraite intégrale dès le départ. Le bonus consiste à appliquer une surcote de 10 % pour une cotisation supplémentaire de huit trimestres au-delà de l’âge auquel le taux plein a été obtenu, de 20 % po...