Quel regard portez-vous sur le tiers payant et ses acteurs à l’aube de sa généralisation ?
Le modèle du tiers payant tel que nous le connaissons est vieillissant. Pour éviter l’avance de frais médicaux, il fallait créer un dispositif permettant de gérer un grand nombre d’acteurs. C’était à l’heure où la fiabilité des transactions de paiement laissait à désirer. Depuis quelques années, ce n’est plus le cas. Pourquoi ne pas utiliser les moyens de paiement déjà validés dans d’autres univers et créer un modèle nouveau inspiré de ce qu’ont fait les Assurances du Crédit mutuel ? Ce chemin semble porteur.
En fait, vous militez pour l’abandon pur et simple du dispositif actuel de gestion du tiers payant.
Quel est le coût de cette infrastructure et son modèle économique pour les assureurs complémentaires et leurs clients ? Assez conséquent. À l’heure de la généralisation du tiers payant, aucune étude sérieuse n’a été réalisée sur ce point. Tout porte à croire que les charges aujourd’hui supportées par les acteurs de la famille complémentaire pourraient être maîtrisées grâce au recours à d’autres solutions.
Que préconise Kadris consultants ?
À l’heure des apps généralisées, du smartphone et de la maîtrise des paiements, il est possible de développer des transactions et des transferts plus simples entre les acteurs de la chaîne de prise en charge du patient. Un système de carte de paiement ou de paiement sans contact faciliterait le lien direct avec le professionnel de santé. Tout cela est désormais technologiquement viable. Mais encore faut-il trouver un modèle économique à une telle proposition de valeur. Kadris y travaille. Il est temps d’avancer dans ce domaine où la dernière innovation n’est rien d’autre que les réseaux de soins. Cela remonte à plus d’une décennie.