Comment est né votre projet Baloon en Afrique ?
Mon expérience professionnelle chez Gras Savoye au Cameroun, au Tchad et en Centrafrique m’a permis de mesurer la capacité d’adaptation et la vitesse d’évolution de l’Afrique. Malheureusement, l’assurance y est très peu développée avec, sur la zone CIMA, un taux de prime sur PIB de l’ordre de 1 % (deux tiers sur l’entreprise et un tiers sur le particulier), contre 8 à 9 % en Europe et une proportion inverse entre entreprises et particuliers. Le potentiel est donc colossal. Le niveau de sous-assurance est tel qu’il est possible de multiplier ce marché par 20 dans les cinq à dix ans qui viennent. D’autant que les pays africains adoptent les nouvelles technologies plus vite que les Occidentaux. Alors que le taux de bancarisation n’est que de 20 %, près de 380 millions de personnes utilisent Mobile Money et sur une population de 1,2 milliard d’habitants, on compte en Afrique 980 millions de mobiles. Fort de ces constats, et parce qu’aucun acteur ne vendait de l’assurance sur Internet en zone africaine francophone, nous avons compris qu’il restait tout à faire.
Que va proposer Baloon ?
Baloon Côte d’Ivoire devrait être opérationnel cet été et nous allons ouvrir Baloon Sénégal au mois d’octobre. Nous proposerons dans chaque pays toutes les assurances qui peuvent se vendre sur mobile de manière 100 % digitale. Des produits auto à destination des particuliers d’abord, puis des offres d’assurance santé dans un deuxième temps. Notre objectif est d’ouvrir 15 pays d’ici 2020 et au moins un pays d’Afrique...