Avec une population aux besoins significatifs en termes de maintien du niveau de vie, d'accès aux soins, de financement, ou encore de prévention de la perte d’autonomie, les assureurs sont de plus en plus attentifs à la cible des seniors.
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L’Insee n’utilise pas la notion de seniors. En entreprise, c’est un homme ou une femme de plus de 45 ans. En marketing, c’est un homme ou femme de plus de cinquante ans. Pour l’État, c’est un homme ou une femme de plus de 62 ans. Pour le directeur du Cercle de l’épargne, « un senior est un retraité » : question de vocabulaire. Philippe Crevel distingue trois catégories de seniors : celui qui vise l’amélioration de sa retraite (55-65 ans), celui qui après 65 ans se préoccupe de son risque dépendance. Enfin, au-delà de 75 ans, le senior s’inscrit davantage dans une dynamique de désépargne et dans une logique de transmission. Selon l’Insee en 2060, 23,6 millions de personnes seraient âgées de plus de 60 ans, soit une personne sur trois alors qu’il n’y avait que 5 millions de retraités en 1980… Selon Thomas Ducorps, directeur du marché épargne retraite groupe chez Verspieren : « La France est le pays de l’OCDE où l’espérance de vie au moment du passage à la retraite est la plus élevée, avec 23 ans pour un homme et 28 ans pour une femme. La retraite obligatoire est le premier poste de budget de l’État mais la retraite supplémentaire ne représente que 2,5 % du total des pensions. Le financement et la préparation à la retraite sont des sujets d’avenir sachant que 72 % des clients interrogés par Verspieren pensent que leur retraite ne leur permettra pas de vivre décemment. »
A fortiori, selon le sondage « Les Français, la retraite et l’épargne » publié cette année, 70 % des Français...